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MINISTÈRE DE L'ÉNERGIE ET DES MINES

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Projet de dessalement de l’eau de mer

Définition du dessalement :

Le dessalement de l'eau (également appelé dessalage ou désalinisation) est un processus qui permet d'obtenir de l'eau douce (potable ) à partir d'une eau saumâtre ou salée (eau de mer notamment).

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est plus simple et plus économique de rechercher des sources d'eau douce à traiter (eaux de surface, telles que lac et rivière, ou eau souterraine), que de dessaler l'eau de mer. Cependant, dans de nombreuses régions du monde, comme l’Algérie, les sources d'eau douce sont rares. On se tourne donc vers le dessalement d’eau de mer.

Importance du dessalement :

La technique du dessalement d'eau de mer représente une ressource alternative qui apporte des réponses aux besoins en eau à court et à long terme. 72% de la surface totale de la terre est recouverte d’eau, dont 97% est salée. Les 3% d’eau douce qui restent sont inégalement répartis : 10 pays se partagent 60% des réserves, alors que 29 autres essentiellement en Afrique et au Moyen Orient font régulièrement face à des pénuries.

Bien qu’un peu moins de 1% de l’eau potable consommée dans le monde soit produite à partir du dessalement, les perspectives offertes par cette technologie sont inexorablement grandissantes.

40 % de la population mondiale vit à moins de 70 kilomètres d’une côte, soit la zone d’utilisation raisonnable du dessalement. Avec plus de 17 000 unités de production d’eau potable, soit 51 millions de m3/jour d’eau produite, la production d’eau dessalée a atteint en 2016, 109 millions de m3/jour.

En Mer Méditerranée, la salinité varie entre 38, 4 g/litre et 41, 2 g/litre. 

La politique du dessalement d’eau de mer :

Objet d’une dynamique de développement qui s’est toujours placée au cœur de la préoccupation des hautes autorités de l’État, les ressources en eau illustrent mieux que tout autre secteur, le bond en avant spectaculaire réalisé par l’Algérie depuis le début des années 2000.

En effet, le stress hydrique, qui a affecté le Pays pendant les années 90, a amené les pouvoirs publics à engager un programme d’urgence pour la sécurisation des zones côtières en alimentation en eau potable par le recours au dessalement d’eau de mer.

Pour le renforcement et la sécurisation de l’alimentation de la population en eau potable, les pouvoirs publics ont décidé de recourir à l’exploitation des ressources non conventionnelles, plus particulièrement, le dessalement de l’eau de mer, et ce, à travers la réalisation de deux nouvelles stations qui s’ajouteront à celles existantes déjà. 

Deux nouvelles stations de dessalement d’une capacité de 300.000 m3/jour chacune, seront réalisées : la première est celle de la wilaya d’E-Tarf, et la seconde sera installée à l’ouest d’Alger.

La station de la wilaya d’El Tarf sera  appelée à renforcer et à sécuriser l’alimentation en eau potable d’une  large zone géographique de l’Est du pays.

Pour ce qui est de la station de l’Ouest d’Alger, elle est destinée à  satisfaire la demande en eau potable de la partie Ouest d’Alger et de  Blida. 

Ces deux stations, avec celles qui sont  déjà en activité, vont permettre de représenter 25% de la production globale  de l'eau potable du pays contre 17% actuellement.

La réalisation de la station de l’Ouest d’Alger est  d'autant plus nécessaire que les aléas climatiques sont à l’origine d’une chute drastique des réserves des barrages ainsi que du rabattement des  niveaux des nappes phréatiques, dont celles de la Mitidja, de Mazafran et du Hamiz.

Les deux usines seront réalisées en mode BOT (Build Operate and  Transfer) qui signifie Construire, Exploiter et Transférer, et ce, sous la  conduite d’Algerian Energy  Company (AEC), filiale de Sonatrach et de  Sonelgaz.

Pour rappel, le programme de dessalement, mis en œuvre à partir de 2003, prévoit la réalisation de 13 stations de dessalement d’une capacité nominale totale de 2,31 millions de m3/j, ce qui représente près de 850 millions de m3/an, pour desservir 8 millions d’habitants.

A ce jour, onze (11) stations, d’une capacité installée de 2,1 millions m3 /jour, ont été réalisées et mises en service.

Il  s’agit des unités d’Arzew (Oran : 86.000 m3/j), de Hamma (Alger : 200.000 m3/j),  de Skikda (100.000 m3/j), de Beni Saf (Ain Temouchent : 200.000 m3/j),  Mostaganem (200.000 m3/j), Fouka (Tipaza :120.000 m3/j), Souk Tlala-(Tlemcen : 200.000 m3/j), Honein (Tlemcen : (200.000 m3/j), Cap Djinet (Boumerdès : 100.000 m3/j), Tenes (Chlef : 200.000 m3/j) et Maacta (Oran : 500.00 m3/j).

Le Conseil Interministériel du 24/10/2017 a décidé, entre autres, que ces deux unités soient réalisées dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions.

AEC, ayant capitalisé une expérience appréciable, est chargée d’assurer l’ingénierie de ces deux projets jusqu’à leur mise en service.

Un comité de pilotage, composé de cadres des Ministères, respectivement, de l'Energie et des Ressources en eau, a été installé afin de fixer les différentes étapes de réalisation de ces deux projets avec un calendrier de mise en œuvre.


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