Ministère de l'Énergie | Algérie

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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

وزارة الـطــــاقــــة والمناجم

ⴰⵖⵍⵉⴼ ⵏ ⵚⵚⴻⵀⴷ

MINISTÈRE DE L'ÉNERGIE ET DES MINES

 News

Energies Nouvelles, Renouvelables et Maitrise de l’Energie

Introduction Générale

L’Algérie amorce une dynamique d’énergie verte en lançant un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables (EnR) et d’efficacité énergétique. Cette vision du gouvernement algérien s’appuie sur une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables comme le solaire et leur utilisation pour diversifier les sources d’énergie et préparer l’Algérie de demain. Grâce à la combinaison des initiatives et des intelligences, l’Algérie s’engage dans une nouvelle ère énergétique durable.

Le programme des énergies renouvelables actualisé consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de l’ordre de 22 000 MW à l’horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l’option de l’exportation comme objectif stratégique, si les conditions du marché le permettent.

Le programme d’efficacité énergétique actualisé vise à réaliser des économies d’énergies à l’horizon 2030 de l’ordre de 63 millions de TEP, pour l’ensemble des secteurs (bâtiment et éclairage publique, transport, industrie) et ce, en introduisant l’éclairage performant, l’isolation thermique et les chauffe-eau solaires, les carburants propres (GPLc et GNc), et les équipements industriels performants.

Le programme de l’efficacité énergétique permettra de réduire les émissions de CO2 de 193 millions de tonnes.

Energies Nouvelles et Renouvelables

L’Algérie s’est engagée sur la voie des énergies renouvelables afin d’apporter des solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation des ressources énergétiques d’origine fossile à travers le lancement d’un programme ambitieux pour le développement des énergies renouvelables qui a  été adopté par le Gouvernement en février 2011, révisée en mai 2015 et placé au rang de priorité nationale en février 2016, par Monsieur le Président de la République Mr Abdelaziz BOUTEFLIKA, lors du Conseil Restreint Gouvernement.

L’Algérie s’engage dans une nouvelle ère énergétique durable. Le programme des énergies renouvelables dans sa version actualisée, consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de l’ordre de 22 000 MW à l’horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l’option de l’exportation comme objectif stratégique, si les conditions du marché le permettent.

       1.Potentiel Solaire :

Vue de sa localisation géographique, l’Algérie dispose d’un des gisements solaire les plus élevés au monde. La durée d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et peut atteindre les 3900 heures (hauts plateaux et Sahara).

L’énergie reçue annuellement sur une surface horizontale de 1m² soit près de 3 KWh/m² au nord et dépasse 5,6 KWh/m au Grand Sud.

Carte de l'Irradiation Globale Directe Annuelle Moyenne (Période 2002-2011)

Carte de l'Irradiation Directe Annuelle Moyenne (Période 2002-2011)

     2. Potentiel Eolien

La ressource éolienne en Algérie varie beaucoup d’un endroit à un autre. Ceci est principalement dû à une topographie et un climat très diversifiés. En effet, notre vaste pays, se subdivise en deux grandes zones géographiques distinctes. Le Nord méditerranéen qui est caractérisé, par un littoral de 1200 Km et un relief montagneux, représenté par les deux chaines de l’Atlas tellien et l’Atlas saharien.

Entre elles, s’intercalent des plaines et les hauts plateaux de climat continental. Le Sud, quant à lui, se caractérise par un climat saharien.

La carte représentée ci-dessous montre que le Sud est caractérisé par des vitesses plus élevées que le Nord, plus particulièrement dans le Sud-Est, avec des vitesses supérieures à 7 m/s et qui dépassent la valeur de 8 m/s dans la région de Tamanrasset (In Amguel).

Concernant le Nord, on remarque globalement que la vitesse moyenne est peu élevée. On note cependant, l’existence de microclimats sur les sites côtiers d’Oran, Bejaïa et Annaba, sur les hauts plateaux de Tébessa, Biskra, M’sila et El bayadh (6 à 7 m/s), et le Grand Sud (>8m/s).

Carte du Vent Annuel Moyen à 50m (Période 2001-2010)

      3.Potentiel de l’Energie Géothermique

La compilation des données géologiques, géochimiques et géophysique a permis d’identifier plus de deux cent (200) sources chaudes qui ont été inventoriées dans la partie Nord du Pays. Un tiers environ (33%) d’entre elles ont des températures supérieures à 45°C. Il existe des sources à hautes températures pouvant atteindre 118°C à Biskra.

Des études sur le gradient thermique ont permis d’identifier trois zones dont le gradient dépasse les 5°C/100m

  • Zone de Relizane et Mascara
  • Zone de Aïne Boucif et Sidi Aïssa
  • Zone de Guelma et Djebel El Onk

     4.Potentiel Hydraulique

Les quantités globales tombant sur le territoire algérien sont importantes et estimées à 65 milliards de m3, mais finalement profitent peu au pays : nombre réduit de jours de précipitation, concentration sur des espaces limités, forte évaporation, évacuation rapide vers la mer.

Schématiquement, les ressources de surface décroissent du nord au sud. On évalue actuellement les ressources utiles et renouvelables de l’ordre de 25 milliards de m3, dont environ 2/3 pour les ressources en surface.

103 sites de barrages ont été recensés. Plus de 50 barrages sont actuellement en exploitation.

A travers ce programme d’énergies renouvelables, l’Algérie compte se positionner comme un acteur majeur dans la production de l’électricité à partir des filières photovoltaïque et éolienne en intégrant la biomasse, la cogénération, la géothermie et au-delà de 2021, le solaire thermique. Ces filières énergétiques seront les moteurs d’un développement économique durable à même d’impulser un nouveau modèle de croissance économique.

37 % de la capacité installée d’ici 2030 et 27 % de la production d’électricité destinée à la consommation nationale, seront d’origine renouvelable.

Le potentiel national en énergies renouvelables étant fortement dominé par le solaire, l’Algérie considère cette énergie comme une opportunité et un levier de développement économique et social, notamment à travers l’implantation d’industries créatrices de richesse et d’emplois.

Cela n’exclut pas pour autant le lancement de nombreux projets de réalisation de fermes éoliennes et la mise en œuvre de projets expérimentaux en biomasse, en géothermie et en cogénération.

Les projets EnR de production de l’électricité dédiés au marché national seront menés en deux étapes:

Première phase 2015 - 2020 : Cette phase verra la réalisation d’une puissance de 4010 MW, entre photovoltaïque et éolien, ainsi que 515 MW, entre biomasse, cogénération et géothermie.

Deuxième phase 2021 - 2030 : Le développement de l’interconnexion électrique entre le Nord et le Sahara (Adrar), permettra l’installation de grandes centrales d’énergies renouvelables dans les régions d’In Salah, Adrar, Timimoune et Bechar et leur intégration dans le système énergétique national. A cette échéance, le solaire thermique pourrait être économiquement viable.

La stratégie de l’Algérie en la matière vise à développer une véritable industrie des énergies renouvelables associée à un programme de formation et de capitalisation des connaissances, qui permettra à terme, d’employer le génie local algérien, notamment en matière d’engineering et de management de projets. Le programme EnR, pour les besoins d’électricité du marché national, permettra la création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.

  • Consistance du programme de développement des énergies renouvelables

La consistance du programme en énergie renouvelables à réaliser pour le marché national sur la période 2015-2030 est de 22 000 MW, répartie par filière comme suit:

Unité : MW

​ 1ère phase
2015-2020
2ème phase
2021-2030
TOTAL

  Photovoltaïque

3 000

10 575

13 575

 Eolien

1 010

4 000

5 010

CSP

-

2000

2 000

 Cogénération

150

250

400

 Biomasse

360

640

1 000

 Géothermie

05

10 

15  

TOTAL

4 525

17 475

22 000

  • Mesures incitatives :

Sur le plan règlementaire, le ministère de l’énergie a procédé à l’adoption d’une série de mesures de soutien visant le développement des énergies renouvelables raccordées aux réseaux, à travers  la mise en place d’un cadre juridique favorable et d’un Fonds National pour la Maitrise de l’Energie, pour les Energies Renouvelables et la cogénération, CAS n°302-131 (FNMEERC) qui est alimenté annuellement  de 1% de la redevance pétrolière et du produit de certaines taxes (telle que 55% de la taxe sur les activités de torchage).

Le cadre juridique, mis en place en 2013, pendant la 1ère phase du lancement du programme national de développement des énergies renouvelables, était basé, notamment, sur le mécanisme des tarifs d’achat garantis (Feed-in Tarif), qui est de moins en moins pratiqué dans les pays développés.

Ce système garanti aux producteurs d’énergie renouvelable de bénéficier de tarifs leur octroyant une rentabilité raisonnable de leur investissement sur une durée d’éligibilité de 20 ans.

Les surcoûts engendrés par ces tarifs seront supportés par le FNMEERC au titre des coûts de diversification.

Dans ce cadre, le décret exécutif n°15-319, modifie et complété,  fixant les modalités de fonctionnement du CAS 302-131 a été publié en décembre 2015.

Aussi, d’autres mesures incitatives sont prévues. Il s’agit de :

  • Acquisition et mise à disposition des terrains éligibles à l’implantation de centrales EnR ;
  • Accompagnement dans tout le processus d’acquisition des autorisations nécessaires ;
  • Identification du potentiel de toutes les régions concernées par les EnR ;
  • La construction de projets pilotes dans chaque filière.
  • Création  d’organismes et de laboratoires d’homologation et de contrôle de la qualité et de la performance de composants, des équipements et procédés relatifs à la production d’électricité d’origine renouvelable et/ou aux systèmes de cogénération ;
  • Accompagnement, par un plan de recrutement et de formation de techniciens, par les instituts de formation professionnelle et l’association des universités et organismes de recherche nationaux dans la recherche et la formation  des ingénieurs.

  • Projets et actions de la phase 2011-2014 du Programme national des énergies renouvelables (2011-2014)

La phase d’expérimentation du programme (2011-2014) a connu la réalisation de plusieurs projets et actions:

        A. Centrales

A.1 Centrale Hybride Solaire-Gaz de 150 MW :

  • Localité : Hassi R’mel (Laghouat)
  • Capacité : 150 MW
  • Technologie :
    • Système ISCC (Integrated solar Combined Cycle), 120 MW cycle combiné, 30 MW Solaire Thermique (CSP parabolique) ;
    • Système HTF (Heat Transfert Fluide) 393°c ;
    • Système de poursuite du soleil (Trackeur) ;
  • Mise en service : juillet 2011

A.2 Ferme Eolienne de 10MW de  :

  • Localité : Kabertène  (ADRAR)
  • Capacité : 10,2 MW
  • Technologie : Gamesa 850 KW (12 x 850 KW)
  • Mise en service : juin 2014

A.3 Centrale Pilote Photovoltaïque d’Oued N’Chou 1,1 MWc :

  • Localité : Oued N’chou (Ghardaïa) ;
  • Capacité : 1 131 816 Wc ;
  • Technologie : huit sous champs des quatre technologies(Monocristallin, polycristallin, amorphe et couche mince CdTe) montées sur des structures fixes et motorisées ;
  • Mise en service : juin 2014.

A.4 Projet de 343 MWc en centrales photovoltaïques :

Wilaya

Localité

Capacité Installée

(MW)

Mise en Service

ILLIZI

Djanet

03

19/02/2015

ADRAR

Adrar

20

28/10/2015

ADRAR

Kabertene

03

13/10/2015

TAMANRASSET

Tamanrasset

13

03/11/2015

TINDOUF

Tindouf

09

14/12/2015

ADRAR

Zaouiet.Kounta

06

11/01/2016

ADRAR

Reggane

05

28/01/2016

ADRAR

Timimoun

09

07/02/2016

TAMANRASSET

In-Salah

05

11/02/2016

ADRAR

Aoulef

05

07/03/2016

LAGHOUAT

El Khnag (I)

20

08/04/2016

LAGHOUAT

El-Khnag (II)

40

26/04/2017

DJELFA

Ain-El-Ibel (I)

20

08/04/2016

DJELFA

Ain-El-Ibel (II)

33

06/04/2017

SOUK AHRAS

Oued El Keberit

15

24/04/2016

NAAMA

Sedrate Leghzal

20

03/05/2016

SAIDA

Ain-Skhouna

30

05/05/2016

SIDI-BEL-ABBES

Telagh

12

29/09/2016

EL BAYADH

Biodh Sidi Chikh

23

26/10/2016

M’SILA

Ain-El-Melh

20

26/01/2017

OUARGLA

El-Hdjira

30

16/02/2017

BATNA

Oued El-Ma

02

16/01/2018

         B. Etudes

  • Actualisation de l’atlas éolien national, en collaboration avec l’Office National de Météorologie (ONM) ;
  • Identification des sites éligibles à l’implantation de fermes éoliennes dans la zone de Touggourt, Hassi Messaoud et Ghardaïa, en collaboration avec le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) ;
  • Elaboration de l’Atlas Solaire de l’Algérie, en collaboration avec l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL).
  • Identification d’un ensemble de sites à haut potentiel solaire pouvant accueillir des centrales électriques solaires, en collaboration avec l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) ;
  • Impact de l’intégration des énergies renouvelables sur le réseau électrique algérien, Sonelgaz en collaboration avec RES4MED/CESI.

Afin d’accélérer la mise en œuvre du programme et vu la baisse des coûts des équipements sur le marché international et le recours de beaucoup de pays à la procédure d’appel d’offres, une nouvelle stratégie, basée sur la procédure d’appels d’offres, a été mise en place, par le Ministère de l’Energie en 2016, pour le développement des énergies renouvelables, dont la mise en œuvre est régie par le décret exécutif n° 17-98 du 26 février 2017, définissant la procédure d’appel d’offres pour la production de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelable.

Cette nouvelle stratégie vise à la valorisation des ressources nationales et la consolidation du développement durable en Algérie, ainsi que le développement d’une industrie dans le domaine du renouvelable en tant que facteur de diversification de l’économie nationale.

L’encouragement des énergies renouvelables, par voie d’appels d’offres, permettra de mettre en compétition les investisseurs dans le but de réduire le plus possible le prix du kWh produit à partir de sources d’énergie renouvelable et d’éviter les risques de profits excessifs.

Les dispositions du décret susmentionné prévoient deux modes d’initiatives relatifs aux appels d’offres, ils peuvent être aux investisseurs ou aux enchères.

- S’agissant de l’appel d’offres à investisseurs, celui-ci sera lancé, par le Ministère de l’Energie, pour un projet énergétique qui concernera la réalisation et l’exploitation d’installations d’énergies renouvelables (centrales électriques EnR) de grandes capacités et la commercialisation de l’électricité produite à partir de ces installations.

Ce mode concerne les installations de production de l’électricité d’origine renouvelable dont l’énergie annuelle dépasse 20 GWh par site.

Pour ce faire, les sites sont préalablement choisis et seront mis à la disposition des investisseurs retenus.

- S’agissant de l’appel d’offres aux enchères, celui-ci sera lancé, par la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG), et concernera la réalisation et l’exploitation d’installations d’énergie renouvelable de petites capacités, dont le volume annuel de quantités d’énergie renouvelable sera fixé dans le cahier des charges.

Ce mode concerne les installations de production de l’électricité d’origine renouvelable dont l’énergie annuelle varie entre 10 et 20 GWh par site.

Dans ce cas, les assiettes de terrain sont à la charge de l’investisseur.

Efficacité Énergétique

Programme national d’efficacité énergétique :

Le programme d’efficacité énergétique obéit à la volonté de l’Algérie de favoriser une utilisation plus responsable de l’énergie et d’explorer toutes les voies pour préserver les ressources et systématiser la consommation utile et optimale.

L’objectif de l’efficacité énergétique consiste à produire les mêmes biens ou services, mais en utilisant le moins d’énergie possible. Ce programme comporte des actions qui privilégient le recours aux formes d’énergie les mieux adaptées aux différents usages et nécessitant la modification des comportements et l’amélioration des équipements.

Ce programme prévoit l’introduction des mesures d’efficacité énergétique dans les trois secteurs du bâtiment, de transport et de l’industrie et aussi l’encouragement de la création d’une industrie locale de fabrication des lampes performantes, des chauffe-eau solaires, des isolants thermiques par l’encouragement de l’investissement local ou étranger.

Plan d’Action en Matière d’Efficacité Energétique

L’efficacité énergétique est appelée à jouer un rôle important dans le contexte énergétique national, caractérisé par une forte croissance de la consommation tirée, notamment, par le secteur domestique avec la construction de nouveaux logements, la réalisation d’infrastructures d’utilité publique et la relance de l’industrie.

La réalisation de ce programme par une diversité d’actions et de projets, devrait favoriser l’émergence, à terme, d’un marché durable de l’efficacité énergétique en Algérie.

Les retombées économiques et sociales de l’intégration de la dimension efficacité énergétique dans les différents secteurs d’activité sont multiples. Cette intégration permet d’améliorer le cadre de vie du citoyen mais constitue, également, une réponse appropriée au défi de conservation de l’énergie avec ses implications bénéfiques sur l’économie nationale, en termes de création d’emplois et de richesse, en plus de la préservation de l’environnement.

Le programme se focalise sur les secteurs de consommation qui ont un impact significatif sur la demande d’énergie. Il s’agit principalement du bâtiment, du transport et de l’industrie.

  • Pour le secteur du bâtiment :

Le programme vise à encourager la mise en œuvre de pratiques et de technologies innovantes, autour de l’isolation thermique des constructions existantes et nouvelles. Des mesures adéquates seront prévues au niveau de la phase de conception architecturale des logements.

Il s’agit également de favoriser la pénétration massive des équipements et appareils performants sur le marché local, notamment les chauffe-eau solaires et les lampes économiques: l’objectif étant d’améliorer le confort intérieur des logements en utilisant moins d’énergie.

La mise en place d’une industrie locale des isolants thermiques et des équipements et appareils performants (chauffe-eau solaires ; lampes économiques) constitue l’un des atouts pour le développement de l’efficacité énergétique dans ce secteur.

Globalement, c'est plus de 30 millions de TEP qui seront économisées, d'ici 2030 répartie comme suit :

1-   Isolation thermique : l’objectif est d’atteindre un gain cumulé évalué à plus de 7 millions de TEP ;

2-   Chauffe -eau solaire : l’objectif est de réaliser une économie d’énergie à plus de 2 millions de TEP ;

      3- Lampe basse consommation (LBC) : Les gains en énergie escomptés, à l’horizon 2030 sont estimés à près de 20 millions de TEP ;

4-   Eclairage public : l’objectif est de réaliser une économie d’énergie de près de un (01) million de TEP, à l’horizon 2030 et d’alléger la facture énergétique des collectivités.

  • Pour le secteur des transports :

Le programme vise à promouvoir les carburants les plus disponibles et les moins polluants, en l’occurrence, le GPLc et le GNc: l’objectif étant d ’enrichir la structure de l’offre des carburants et de contribuer à réduire la part du gasoil, en plus des retombées bénéfiques sur la santé et l’environnement. Ceci se traduirait par une économie, d'ici 2030, de plus de 16 millions de TEP.

  • Pour le secteur de l’industrie :

Le programme vise à amener les industriels à plus de sobriété dans leurs consommations énergétiques. En effet, l’industrie représente un enjeu pour la maîtrise de l’énergie du fait que sa consommation énergétique est appelée à s’accroître à la faveur de la relance de ce secteur. Pour ce secteur, c'est plus de 30 millions de TEP qui seront économisées.

Pour plus d’efficacité énergétique, il est prévu :

           - La généralisation des audits énergétiques et du contrôle des procédés industriels qui permettront d’identifier les gisements substantiels d’économie d’énergie et de préconiser                   des plans d’actions correctifs;

           - L’encouragement des opérations de réduction de la surconsommation des procédés industriels, à travers un soutien de l’Etat au financement de ces opérations.

En résumé, la concrétisation sur le terrain du programme national d'efficacité énergétique permettra de réduire graduellement la croissance de la demande énergétique. Ainsi, les économies d’énergie cumulées engrangées seraient de l’ordre de 93 millions de TEP, dont 63 millions de TEP d’ici 2030 et le reste au-delà de cet horizon.

C’est dire toute l’importance que revêt ce programme d’économies d’énergie qui implique la concrétisation d’un certain nombre de mesures avec, notamment, l'implication des parties concernées, dont l’industrie publique et privée et l'adaptation du cadre juridique régissant l’efficacité énergétique.